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Cuisine sauvage – Fleurs comestibles et jeunes pousses de printemps

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Ateliers thématiques autour des plantes

Dimanche dernier, j’ai eu la chance d’être invitée à l’un des ateliers de Marine Lafon, créatrice de La Cueilleuse Sauvage (@la.cueilleuse.sauvage sur Instagram).
Elle organise, au sein du restaurant O’Quotidien situé juste à côté de la Place du Pin à Nice, des fabuleux ateliers thématiques, ou plutôt des
« reconnexions » avec la nature qui nous entoure.
Marine est tout simplement une personne hors du commun. Elle est connectée à la nature, vit au plus près de cette flore sauvage et nous transmet les bienfaits, les bénéfices et tout ce que la nature peut nous apporter depuis la nuit des temps…

« Les plantes sont des êtres vivants qui parlent au vivant qui est en nous. »

Elle organise différents ateliers (cuisine sauvage, soins du corps avec les plantes) toujours dans le même but : se reconnecter à la nature, et prendre soin de soi grâce aux plantes. Elle a un univers bien à elle, qu’elle partage avec bienveillance, le temps d’un après-midi.

« Tu es ce que tu manges », disait Hippocrate

J’ai pris conscience que nous, les humains, sommes enfermés dans un monde dit « civilisé » où nous n’avons en réalité plus de contact avec ce qui nous entoure, et particulièrement avec ce qui peut nous faire du bien. Nous en oublions l’essentiel et en perdons le goût : il nous faut réveiller nos papilles, car notre mémoire comme notre corps ont oublié la saveur dans l’usage des choses simples et naturelles. Une révélation !

L’atelier dure environ 5 heures. Cela peut vous paraître long, mais surtout ne voyez pas cela comme un frein ! Au contraire, en 5 heures on prend le temps. Le temps d’apprendre, d’écouter, de créer, d’imaginer, de sentir et ressentir… le temps de prendre son temps. Je n’ai rien vu passer !

Se recentrer pour apprécier cette approche sensorielle

On a commencé par une petite séance méditative. Marine nous a fait choisir des fleurs ou des plantes qu’elle avait soigneusement disposées avant notre arrivée, formant une décoration des plus apaisantes. Chacun de nous a alors choisi ce que Marine a appelé une « intention » ; cette intention était donc représentée par la plante choisie. Nous, nous sommes ensuite réunis autour de la table. Notre hôte nous a demandé de fermer les yeux, de penser profondément à notre intention, à la nature, de ce que l’on attendait de cet atelier, d’y participer en pleine présence pour en récolter tous les avantages. Nous avons ensuite posé « nos intentions » dans l’eau bouillante afin d’en faire une infusion que nous avons dégustée tout au long de notre séance, pendant que nous préparions le menu du jour.

Un accueil généreux

Nous avons été très bien accueillis. Marine est une personne souriante, positive, dont la bonne humeur est contagieuse. Elle avait prévu différentes boissons qu’elle a elle-même confectionnées (eau à la rose, à la fleur de sureau…). Puis elle nous a expliqué les plats, de l’entrée au dessert, que nous allions cuisiner ensemble.

En entrée/plat : Rouleaux de printemps aux fleurs, tartine de nombrils de Vénus aux deux purées, pomme de terre aromatiques, salade sauvage.

En dessert : Sablés au Romarin et à la carotte sauvage, gâteau au sureau, crème d’acacia, sucre de fleurs, et une pana cotta au mélilot.

Avec de nombreux condiments comme : le pesto de calament, le vinaigre de sureau, sel de fleurs et plantes sauvages, poivre local, mayonnaise végétale et une vinaigrette au romarin.

C’est intéressant et très enrichissant de savoir à quel point toutes ces plantes ont des bienfaits dont nous ignorons totalement l’existence. Marine met un point d’honneur à nous expliquer en détail : les plantes, leurs vertus, où elle les a trouvées…

Chaque plante ou fleur cuisinée lors de cet atelier a été cueillie par Marine elle-même, tout près de chez elle à la frontière italienne. Elle a aussi d’ailleurs sa propre marque d’huile d’olive « l’olivier et la lune » qu’elle produit elle-même avec son mari.

L’exploration des sens

Découvrir tout ce que l’on peut faire avec des fleurs est inimaginable. Sentir, déguster, tester des goûts parfois improbables, c’était un véritable voyage sensoriel tant pour mon odorat que pour mon palais et mes yeux. Les compositions finales de nos recettes étaient magnifiques et encore une fois, vraiment étonnantes.

Nous étions 7 convives autour de l’atelier de Marine, et la participation de chacun d’entre nous à l’élaboration de cette recette a donné quelque chose d’unique, de coloré et de gustativement bluffant !

Combiner urban life et slow life

Les recettes sont relativement simples à réaliser. Si comme moi vous habitez dans le centre-ville niçois, le tout sera de se procurer les matières premières : il vous faudra monter sur les hauteurs de Nice, marcher un peu afin de récolter les plantes nécessaires. Il faut avant tout de bonnes connaissances des végétaux, car certaines plantes comestibles ressemblent à d’autres qui ne le sont pas. Il s’agit donc de ne pas se tromper. Ce n’est pas à la portée de tout le monde.

C’est pourquoi, notre cueilleuse sauvage nous a confié qu’elle aimerait à l’avenir organiser des cueillettes près de chez elle, afin de nous montrer comment elle procède, son choix des plantes comestibles et comment ne pas faire d’erreurs. C’est une idée géniale qui j’espère prendra vie, d’ici peu.

Un atelier qui pose d’authentiques questions existentielles

Pour conclure et comme vous l’aurez deviné j’ai tout simplement adoré cette singulière rencontre. C’était bien plus qu’un atelier cuisine, mais une profonde remise en question. Ça m’a aussi permis de laisser libre cours à ma créativité, car ce n’est pas tous les jours que l’on cuisine des fleurs ! C’est donc à la fois une approche intuitive et sensorielle de la cuisine.

Que l’on soit urbain ou pas, il est temps de prendre un moment pour s’arrêter regarder les trèfles qui poussent sous de ce grand chêne, ou la marguerite près du banc dans ce parc où nous avons l’habitude de nous promener. Même si toutes les plantes n’ont pas de vertus médicinales, il est tout simplement vital de garder un contact avec la nature. On dit souvent que les personnes qui vivent en autarcie, ou repliées au fin fond de la campagne ou sur un flanc de montagne sont déconnectées du monde, mais finalement n’est-ce pas nous qui sommes déconnectés ?

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Comments:

  • Guillaumette

    13 septembre 2019

    Les photos sont superbes et l’atelier tellement bien présenté que je vais m’y rendre !

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